TRANSFERT DE LA CAPITALE IVOIRIENNE

Le Transfert de la capitale ivoirienne,volonté du Président Houphouët-Boigny, a été voté par l'Assemblée nationale et formalisé par la loi n° 83-242 du 21 mars 1983, rendue applicable par le décret n° 97-177 du 19 mars 1997 signé par Henri Konan Bédié - et effective par la première construction (hôtel des députés). Le but est de transférer l'administration d'Abidjan à Yamoussoukro. Le projet est confié à Pierre Fakhoury (avec son entreprise PFO), à la BNETD, à la société AFECC... Le projet est financé par l'état ivoirien et divers investisseurs (République populaire de Chine,...). Plusieurs villages devraient s'attendre à une cohabitation malgré le désaccord des chefs traditionnels comme le village de Bezro qui accueillera le Musée de la nature ou Kpangbasso qui accueillera le futur Sénat

LE PROJET DU PRESIDENT HOUPHOUET

Dès 1964, le président peut montrer des plans ambitieux et faire commencer à construire. En 1965, a lieu une journée, appelée plus tard la grande leçon de Yamoussoukro, où l'on fait visiter les plantations aux cadres de la nation, aux invités, les conviant à transposer au niveau de leurs propres villages, les efforts et réalisations agricoles menées à bien jusqu'ici. Et le 21 juillet 1977, Houphouët offre ses plantations à l'État. En mars 1983, Yamoussoukro (renommé en hommage à la Reine Yamousso dans les années 1930), est devenue la capitale politique et administrative de la Côte d'Ivoire, après, en un siècle, Grand-Bassam (1893-1900), Bingerville (1900-1933) et Abidjan (1933-1983), même si la majeure partie des activités économiques est toujours située à Abidjan.


CREATION D'EMPLOI

Ce projet devrait en tout créer 115 000 emplois, le transfert effectif de la capitale à Yamoussoukro va avant tout, créer du travail pour des centaines d ’ ouvriers des corps du bâtiment : maçons, menuisiers, électriciens, peintres. Sans compter les milliers de manœuvres à qui les différents chantiers vont offrir une chance de travail et donc de revenus. Comme d ’ habitude, des maquis de fortune vont surgir comme des champignons pour nourrir tous ces travailleurs. Ces tenanciers de maquis vont se ravitailler en produits vivriers sur le marché local. Pour le grand bonheur des producteurs d ’ ignames, de bananes, d ’ aubergines, de tomates … les chantiers à venir vont avoir des effets induits et des retombées économiques non négligeables en offrant du travail et de l ’ argent aux populations de Yamoussoukro.


LES RAISONS

Grand-Bassam, Bingerville et Abidjan, capitales successives de la Côte d'Ivoire, l'ont été par la volonté des colons et non par celle des Ivoiriens ; Yamoussoukro anciennement nommée N'Gokro est une ville symbolique du Royaume Baoulé, fief de la reine Yamousso et lieu de naissance de feu Félix Houphouët-Boigny. •• Le transfert à Yamoussoukro est un moyen de décentralisation du pouvoir. •• On compte comme raison, le fait d'éloigner le « pouvoir du peuple » pour une meilleure stabilité politique. • On pense que ce transfert est un moyen d'anticiper la montée des eaux en région côtière de Côte d'Ivoire comme Abidjan qui concentre plus de 5 millions d'âmes, ce qui représente un fort risque de catastrophe humanitaire. Cette thèse n'est pour l'instant pas confirmée.


LES EVENEMENTS

En janvier 1978, Valéry Giscard d'Estaing y fait une visite. Enfin, en 1993, Yamoussoukro accueille les Funérailles de Félix Houphouët-Boigny, Président-fondateur de la République de Côte d'Ivoire, de nombreux dirigeants de pays font le voyage : Idriss Déby, Mobutu, Omar Bongo, Jacques Chirac, François Mitterrand. En mai 2011, à Yamoussoukro, Alassane Ouattara est investi président de la République de Côte d'Ivoire.